En attendant que la neige fonde…

Pendant que mon vélo est bien rangé en attendant que la neige fonde, je me garde occupé (comme si je ne l’étais pas assez) en lisant un peu. Le premier livre, La Conquête de l’Amérique, de Tzvetan Todorov, m’est soumis dans le cadre d’un cours de psychosociologie à l’université. Dans le cadre du cours, le sous-titre, La question de l’autre, est beaucoup plus important que le titre principal. Cet essai traite en effet des perceptions souvent erronées que l’on se fait des autres et des constructions que l’on se fait d’un monde que l’on découvre. Prenant comme contexte la Conquête de l’Amérique faite par les conquistadores espagnols et le plus grand génocide de l’Histoire de l’humanité qui s’en est suivi, ce livre m’a permis de prendre connaissance des événements qui se sont passés. Divers personnages historiques sont mis en scène, tel Colomb, Cortès, Moctezuma, Duran et Las Casas, et sont mis en relation face à l’altérité. Un réagira en les méprisant, sans tenter de les connaître, l’autre voudra les connaître dans tous les détails pour mieux les contrôler alors qu’un autre les idéalisera en mettant sur un piédestal une culture qu’il ne connaît pas vraiment. La réaction idéale face à l’autre semble humainement difficile à atteindre.

Le deuxième livre, Histoire de l’Amérique latine et des Caraïbes – De l’indépendance à nos jours de José del Pozo, est un peu plus pragmatique, mais non le moins pertinent. Je l’ai lui aussi connu à l’université, dans un cours à option que j’avais choisi, mais que j’ai dû annuler car l’horaire s’en venait trop chargé. Bien que je ne fasse pas le cours, je me suis quand même procuré le bouquin. Je le commence à peine, et il m’amènera de la période mouvementée du début du 19e siècle où la majorité des pays d’Amérique latine s’est formée, jusqu’à notre époque. C’est une partie du monde dont, à part l’arrivée de Christophe Colomb en 1492, on en apprend peu dans nos pauvres cours d’histoire d’ici, donc je trouve bien utile d’en savoir plus avant de partir. C’est bien beau de profiter du moment présent en voyage, mais pour comprendre le présent, il faut être conscient comment on s’en est rendu là.

Je crois que c’est correct de faire travailler les neurones avant de partir, mais je dois aussi m’activer les muscles! Au programme cet hiver, à chaque semaine:

  • deux sessions de spinning en groupe, de l’entraînement dirigé sur vélo stationnaire, ce qui me motive plus que de toujours pédaler seul sur place dans un coin sombre de la salle d’entraînement de l’université;
  • une autre séance de cardio par moi-même et deux séances de renforcement musculaire, histoire de solidifier ce qui me propulsera sur 27 000 kilomètres;
  • deux séances de yoga, qui ma foi me font le plus grand bien, car en plus de solidifier mes muscles, travailler mes articulations et acquérir de la flexibilité, elles me permettent de me recentrer sur moi et de me réénergiser;
  • et, pour dégourdir mon corps parfois un peu endolori par tout ça, un peu de natation!

Bref, je ne chôme pas! Cet hiver, je ne crois pas trop être comme un ours qui hiberne! Vais-je être prêt pour le jour J, qui approche à grands pas?

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