Je me sentais bien paisible et j’avais ce dimanche à tuer (notons au passage l’ambivalence momentanée de cette expression car il s’agissait du dimanche de Pâques). J’avais découvert un site Internet de réalisation d’itinéraire cycliste, bikemap.net. « Super », me suis-je dit, « et vive 2012 ». Jamais je n’aurais vu ça en 2005 lors de ma traversée du Canada. Je me suis aussitôt mis à tracer l’itinéraire parcouru à l’époque (voir ici) et je peux enfin démontrer que les Prairies, elles ne sont pas si plates! Ce site là est tellement bien fait qu’il fait éviter les grosses autoroutes lorsqu’on trace un itinéraire et une fois celui-ci complété, il génère un graphique présentant la courbe d’élévation du parcours.
J’étais donc curieux de voir ce qui m’attendait, histoire de me faire peur un peu, et j’ai tracé ce qu’empruntera fort probablement CycloExpedition Americas dans les prochains mois. Voici les résultats ci-bas, sur 7 cartes, car eh oui, en plus, ce site permet d’importer les cartes sur un site Internet externe.
J’ai pu constater que j’avais bien évalué la distance totale, qui se chiffre selon ces cartes à 26 237,6 km. Mais c’est avec le concept d’élévation qu’on peut s’amuser un peu…
Distance |
Altitude maximale |
Élévation |
Ratio élévation |
|
Canada |
4 094,7 |
2 006 |
40 540 |
9,9 |
États-Unis |
3 051,4 |
3 451 |
22 390 |
7,3 |
Mexique |
3 815,0 |
3 204 |
39 730 |
10,4 |
Amérique Centrale |
2 666,5 |
3 272 |
45 700 |
17,1 |
Colombie/Équateur |
2 383,5 |
3 602 |
64 590 |
27,1 |
Pérou/Bolivie |
3 267,6 |
4 645 |
81 560 |
25,0 |
Chili/Argentine |
6 958,7 |
4 895 |
55 470 |
8,0 |
Total |
26 237,4 |
4 895 |
349 980 |
13,3 |
En effet, Bikemap calcule l’élévation de l’itinéraire, c’est-à-dire la hauteur du total des montées. Par exemple, pour la section Pérou et Bolivie, cela représente 81 560 mètres. Le total d’élévation pour toute l’expédition est de près de 350 000 mètres, donc 350 kilomètres, soit, pour se le figurer un peu mieux (ou encore moins), 40 fois l’altitude du Mont Everest ! Au moins, le dicton « tout ce qui monte doit redescendre » s’appliquera…
Il est ainsi facile de calculer le ratio d’élévation par kilomètre. Aux États-Unis, bien que je serai en plus haute altitude qu’au Canada, je monterai moins (7,3 m/km vs 9,9 m/km). La section la plus ardue sera la Colombie et l’Équateur, avec 27,1 m/km. Pour se représenter la moyenne totale de 13,3 m/km, on pourrait dire que, s’il n’y avait pas les aléas de la géographie, ce voyage ne serait qu’un faux-plat ascendant de plus de 13 000 km à 2,66 %, suivi d’un faux-plat descendant identique…
Heureusement que ce voyage ne sera pas qu’une suite statistique!
Voici donc les cartes:
(Mise à jour: les cartes étant utilisées et modifiées ultérieurement pour des articles-bilan sur les pays traversés, les données avec le tableau ci-dessus peuvent différer)
Canada
États-Unis
Mexique
Amérique Centrale
Colombie/Équateur
Pérou/Bolivie
Chili/Argentine